Soutien à la Création
Sortie de résidence : Tepuco
À La Belle Électrique le 28 février 2019
TEPUCO est une expérience immersive basée sur l'improvisation, portée par le rêve commun de créer des espaces autres à l’intérieur d’espaces existants. Trois performeurs, agissant chacun sur son médium, son, objets et vidéo, viennent construire dans le temps une séquence dont le potentiel de lecture est multiple, à la manière d'un rébus inspiré des recherches des surréalistes comme le cadavre exquis.
De formation classique et jazz, (Médaille d’or et prix de perfectionnement en percussions) Cindy quitte les terres connues et rejoint les collectifs RVI et Abi/Abo où l’intérêt se porte davantage à la recherche et à l’expérimentation. Musicienne à la batterie puis à l’électronique, Cindy rejoint divers projets tels que Medjlis, Poupée Mobile, le SRI et MIRVsmrt, divers collectifs qui l’amèneront progressivement à l’improvisation, aux rencontres interdisciplinaires, à la synthèse sonore, puis à la composition électro-acoustique. Cindy s’invente et développe un dispositif lui permettant une écriture de l’instant, nous emmenant à la fois dans les profondeurs sous-marines au cosmos, naviguant entre langages abstraits et langages plus familiers. Est à la création sonore pour « Safara », Les Obliques, « A côté du paradis » Collectif Item (films documentaires), pour « Printemps Critique », D.Mirabaud (théâtre), et « la création d’Adam », T.Chassagnac, (exposition), « Brillantasia » (pièce acousmatique). À la recherche de timbres et de textures organiques et chaleureuses proche des sonorités acoustiques, elle est inspirée par les forces émanant du répertoire du vivant et des musiques traditionnelles.
Arnaud Chevalier
Arnaud Chevalier se tient au carrefour du vivant et de l’espace, scénographe, performeur, accompagnant technique ou dramaturgique, conciliant ses aspirations dans la recherche d’une écriture topographique à destination du vivant. Il a débuté sa recherche depuis les bancs de l’université (master pro dramaturgie et mise en scène) et en suivant une formation d’acteur au conservatoire de Poitiers et par la suite en collaborant avec des scénographes, des metteurs en scène, des éclairagistes. Il assiste Pierre-Yves Boutrand dans des théâtres, s’initie dans l’atelier de Stefano Perocco di Meduna et réalise des projets d’installation pour des structures avec Romain de Lagarde. Ces trois scénographes lui transmettent le goût de l’artisanat, de la mise en lumière et du travail in situ autant que de la transformation conceptuelle des espaces. Depuis 2012, il a fondé sa compagnie L’instant mobile avec laquelle il ébauche ses premiers travaux et il accompagne les projets d’autres artistes : Théâtres du Shaman, Les petits désordres, L’ineffable Théâtre, Cie Y, Cie La Chambre Noir… S’étant toujours attaché à suivre les évolutions des univers numériques, il poursuit aujourd’hui la fabrication d’artefacts mettant en valeur la propriété partagée de ces nouveaux médias et l’évolution des définitions de l’humain qui en découlent. Notamment en créant l’installation vidéo interactive Mécanique Panorama en 2016.
Jérôme Dupré la Tour nous emmène dans des espaces oniriques en vidéo comme sur toile : sur la brèche volontaire entre la figure et l’abstrait, l’interprétation reste ouverte, et chacun peut revenir transformé par ce voyage. Artiste multiforme (école Emile Cohl 2005/Arts Décoratifs de Strasbourg – DNSEP 2006), il débute dans l’infographie, puis la bande dessinée et l’illustration. La représentation le tient comme le bâton au marcheur. Il démarre les performances en 2009 : Combustions spontanées, Petite biennale des possibles, Printemps des poètes, Nakishima, entre autres. C’est un détour par le corps et la scène pour renouer avec l’expérience primordiale de l’image : le mouvement et le symbole. En 2010, il se tourne vers les collectifs RVI, Abi Abo et les scènes artistiques des lieux intermédiaires comme celle de la friche Lamartine. Ces espaces lui ouvrent des perspectives en performance, vidéo, installation et peinture grand format, où il opère un vaste travail de déconstruction d’images. Ces rencontres et ce travail l’ont amené à organiser et participer à de nombreuses expositions. Glaneur par excellence, ses collectes ont peu à peu remplacé les récits dessinés. Les histoires qu’il raconte désormais sont faites d’autres traces : photographies, objets, vidéos, sons. Il n’a de cesse de questionner la mémoire et les processus de l’inconscient. Remettre en jeu ces collectes, par des actions simples ; une occasion de convier la poésie sur scène, Par les matières écrire l’instant, la vibration et le sensible.