Marché d'Interet National

Performance pour Harpe et Harpe virtuelle
par Arnaud Petit , Ghislaine Petit-Volta et James Leonard

Sur le plan artistique « Orbis » se présente comme une sorte de voyage, d’une humanité observant le monde depuis l’antiquité jusqu’aujourd’hui. « Orbis » met en rapport des éléments de récits enregistrés avec les éléments sonores et musicaux, de manière à ce que cette pérégrination forme une épopée démultipliée, distancée et insolite.

Technologiquement, « Orbis » se présente sous la forme d’une œuvre qui aborde plusieurs problématiques liées à la relation instrument/machine/algorithme, notamment l’exploration d’une interaction entre l’instrument réel et un instrument virtuel modélisé. L’exploration de modes de jeux de harpe dans des configurations peu communes ou impossibles dans la réalité , a permis de dégager aussi des champs d’expression originaux. Comment un instrumentiste peut aujourd’hui étendre son domaine de maitrise précise de phénomènes sonores à la fois nouveaux mais en même temps procédant de l’extension contrôlée de son nouvel instrument , c’est là un des enjeux d’« Orbis ». De la même manière qu’au XIXe siècle, l’évolution de la facture du piano a transformé la nature de la musique créée pour celui-ci.

Performance pour Danse, Musique et Vidéo
par Fatymzohra Zemel (danse), Flaca Boonse (musique et vidéo) et Aurelien Martinelli (lumière).

Non, tout n’a pas encore été découvert, détruit, transformé, possédé par l'homme. Oui, il reste des endroits secrets dans les fissures de ce monde. Bien à l’abri du soleil, sous terre : Les Olga. Là, comme des gouttes d’eau gigantesques, à la forme presque mystique, elles suspendent et égrainent le temps.

Sous sa forme performative, le public est assis au cœur de l'installation. L’atmosphère musicale est réalisée à partir de boucles électroniques et d’instruments live (waterphone, theremine, boîte à bruits et hydrophone). Chaque instrument a été soigneusement choisi pour le son qu’il génère et pour son aspect. Une danse propre aux Olga s’improvise et guide le regard. Le temps d’un morceau, les Olga vous envoûtent.

Performance pour Marimba, Vibraphone, percussions et Vidéo temps réel
par Duo Phase et Yukao Nagemi

Cette pièce, jouée par un duo de percussionnistes, le Duo Phase (Cédric Barbier & Benjamin Soistier) et un graphiste/programmeur (Yukao Nagemi), se déploie autour du thème de la Caverne de Platon. Elle mêle instruments de percussion acoustiques, audio numérique, dessin performatif et augmentation graphique numérique. Conte raconté en 8 tableaux musicaux et graphiques accompagnés d’une voix off, ce spectacle convient à un public très large, depuis des enfants de fin de primaire, jusqu’aux adultes.

La caverne de Platon est un spectacle tout public basé sur l’allégorie philosophique exposée par Platon et tirée du livre VII de La République. Le texte est dit tout au long du spectacle en même temps que différents tableaux musicaux et graphiques s'enchaînent.
La vie sociale, le goût des apparences, l'obscurantisme et l'absence de culture, déjà analysés par Platon envers la société athénienne, sont plus que jamais d'actualité à l'heure des négationnismes, des fake news et du populisme. Le spectacle La Caverne de Platon proposé par le Duo Phase et Yukao Nagemi repose sur le conte éponyme, et en offre une version sombre et lumineuse, saccadée et mélodieuse, musicale et graphique. Le numérique est le creuset dans lequel ces ingrédients artistiques et philosophiques se fondent et se renforcent pour faire vivre au public une expérience intense, immersive et émouvante. La performance audiovisuelle mêle des pièces musicales pour marimba, vibraphone et gong, des compositions numériques, et du dessin performatif augmenté intimement lié aux accents musicaux. Entrez dans notre caverne, et laissez vous charmer par cet univers sonore et lumineux tout en (re)découvrant cette critique sociale métaphorique...

Performance Danse, Musique et Vidéo
par PJ Pargas , Frédéric Kahn , Emmanuelle Faure et Maëlle Reymond

Des tresses ou saillies sonores s’évanouissent dans un sombre grondement. Dans ce vrombissement menaçant et suspensif, la totalité du spectre et la multiplicité des timbres donnent un sentiment de plénitude. Alors, des sonorités à peines perceptibles au début, apparaissent, de plus en plus prégnantes, symbolisant une énergie contenue, à la fois volatile et statique. Cet état immersif est une dérive du regard et de l’écoute, une éloge de la lenteur vers un abandon du geste, une expérimentation des rapports entre corps, matière, mouvement et perception. Mais aussi un lent glissement du corps intérieur et introspectif vers le mouvement perceptible…

Ces éléments en tension expriment et explorent les sentiments troubles et parfois confus de la nature humaine dans un univers sonore et visuel à la fois minéral, sombre et sanguin.
Enfin l’énergie se libère, la matière devient pulsation, les mouvements, les corps organiques et numériques appellent à la transe, les particules se libèrent et se télescopent dans un espace aux «Frontières incertaines»…