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De toujours,

tu seras l'antépénultième péril

DN[A] 2019 : Grenoble, Musée d'Archéologie les 24 et 25 mai

Installation sculpturale et musicale, "de toujours tu seras l'antépénultième péril", propose un temps de pause avant de pénétrer le musé d'archéologie. Diffusant des versions réinterprétées de la chanson "Honnesty" de Billie Joel, la pièce utilise le support numérique et robotique afin de venir questionner de manière amusée et narquoise notre rapport à la transparence et au mensonge. Faisant chanter à des robots semblables aux crânes des guerriers une chanson sur l'honnêteté, la pièce se plaît à placer le spectateur sur une ligne étrange, ou la narration ne se fixe pas, et oscille entre récit de guerre, ou spleen adolescent. Les voix enregistrées, celles de femmes, viennent casser la froideur robotique de la pièce en apportant un côté organique aux robots et rendre floue l'appréciation de leurs présences ici. Le décor en polystyrène fait référence aux décors hoolywodiens et vient insister sur la notion de surface et de transparence que la chanson laisse déjà comprendre. « de toujours tu seras l’antépénultième péril » est une remarque ironique où surface, décor et illusion rejoignent une réfection sur la mort et l'au-delà et font écho aux sépultures proches.

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Kevin Ardito

Kévin Ardito, est un jeune artiste, développant une pratique sculpturale entre robotique et environnement mécanique. Passionné depuis l’enfance par le bricolage et le pouvoir de « faire par soi même », il s’investit rapidement dans la mouvance des makers, en reprend l’esprit afin de donner la réplique au champ sculptural. Utilisant les outils numériques comme générateur d’émotions et d’expérience, il se plaît à s’interroger sur la nature de notre perception culturelle, en proposant une relecture amusée et caustique de l’industrie du divertissement dont il se sent comme l’un des produits. Mêlant une lecture des stéréotypes hollywoodiens, des techniques d’effets spéciaux et la programmation informatique, il élabore une approche où pathétique et empathie sont des matériaux au service d’un sourire ironique et narquois.L’humour est alors un piège se refermant sur le spectateur, un élément de lutte contre le monde ordonné.

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