Exposition - DNA 2023

« La pyramide du temps » est une installation immersive et interactive. En nous plongeant dans une quête, cette pyramide interroge notre rapport au réel. C’est une capsule temporelle, une course contre la montre, une recherche alchimique, un objet de curiosité pour nous questionner.

Art numérique est une performance artistique réalisée pendant toute la durée du festival dans laquelle un humain se transforme en algorithme simple pour opérer lui-même un processus de machine learning inutile et complexe. À partir d’un compteur de population mondiale en évolution permanente, l’algorithme capture les 3 derniers chiffres et décompose le résultat par écrit en produit de facteurs premiers. Puis il recommence.

Avec « Vulnerant Omnes, Ultima Necat », Factice Prod propose au public d’explorer diverses facettes du « temps » au travers d’une installation visuelle, sonore et contemplative évoquant la forme d’un sablier et présentée de manière continue. Elle invite à se laisser happer par le scintillement et les ondulations de la lumière animant la sculpture.

Presence est une installation / performance audiovisuelle interactive qui intègre le public comme substance. Par le biais d’une présence, d’un corps, de gestes, le public, scruté par le système, influence en temps réel le contenu de la performance. Ce projet expérimental explore un format performatif d’un nouveau genre mêlant participation du public et co-création avec la machine.

Il était planté là est un film-spectacle, une expérience numérique, cinématographique et théâtrale unique qui plonge les spectateurs au-delà du 4e mur. Amandine Lécuyer réalise ce road-movie en direct, entraînant précautionneusement ses caméras à travers de curieux et surprenants dispositifs manuels et numériques. Performance exécutée une fois par heure.

Léo Reichling propose des natures mortes numériques. En s’inspirant des tableaux de Cézanne, il numérise puis réimprime en 3D des fleurs et plantes. Ce processus amène un délitement de la forme naturelle et illustre le rapport antagoniste qui réside entre nature et technologie.

Florian Schonerstedt, avec l’aide du chercheur Romain Trachel, expert en machine learning, a créé son propre algorithme « d’intelligence artificielle » dont le but est de générer, à partir d’images de feuilles existantes, des feuilles de végétaux qui n’existent pas. Pour les besoins de l’algorithme, il a récolté des feuilles qu’il a ensuite séchées, archivées et numérisées afin de constituer une base de données de dizaines de milliers d’images.

EnfAIr est une installation utilisant une intelligence artificielle entraînée avec des textes issus de livres interdits ou censurés en France. Fonctionnant sur le modèle du cadavre exquis, les spectateurs sont invités à prendre place, les uns après les autres, dans ce qui s’apparente à un confessionnal, et à continuer un texte diffusé via un haut-parleur de l’autre côté de la paroi.

DivAIn est une installation utilisant une intelligence artificielle entraînée avec des textes de référence en psychanalyse ainsi que des livres de développement personnel. Pour en faire l’expérience, il faut venir s’allonger sur un divan, face à une chaise vide, et commencer à raconter des pensées intimes ou des rêves. Une voix, sortant d’un haut-parleur directionnel, répond par des affirmations et des questions.

Moisissure est une performance mêlant électroacoustique, objet sonore, voix et vidéo. Pour le son, Élise Bonifas s’est inspirée de la sonocytologie, procédé consistant à amplifier les oscillations des micro-organismes afin d’entendre leurs signaux. La vidéo quant à elle a été conçue avec un microscope observant des levures et différentes moisissures. Performance exécutée une fois par heure.

L’Harmonie De Notre Absence explore et imagine des paysages terrestres après la fin de l’activité humaine. Grâce à des données géologiques et climatologiques, des dioramas rotatifs qui représentent ces futurs possibles sont lus par une platine vinyle hackée.

Chaque jour, nous offrons nos données personnelles à des plateformes numériques qui aspirent, analysent et monétisent notre intimité. Et si ce processus se faisait désormais ouvertement, au cours d’un entretien, comment réagiriez-vous ? Choisiriez-vous de cacher vos informations alors même que vous pourriez les vendre ? Pendant DNA, rencontrez votre experte EMHA qui vous expliquera que faire fructifier votre vie privée est aujourd’hui une nécessité.

Félix Côte est parti en quête des vidéos publiées sur Youtube dans un premier temps puis retirées par les usagers et usagères qui les ont mises en ligne. Ces vidéos, il les rejoue lui-même et incarne à tour de rôle la parole de ces anonymes démissionnaires des réseaux. Disparition nous montre un aperçu d’une mémoire qui ne se fera pas.

Une composition d’écrans détériorés mis sous tension est alignée au sol en quinconce, chacun d’eux présentant un rendu visuel, produit des impacts reçus par la dalle. Différentes pistes sonores s’échappent d’objets électroniques disséminés entre écrans et câbles. Créée sur les ruines de produits destinés à tuer l’imaginaire, Synaptique invite à ralentir, à prêter l’oreille et à affûter ses perceptions. Une proposition porteuse d’imaginaires. Création sonore : Samuel Dufau. Projet soutenu par Emmaüs Montpellier.

23 écrans fixés sur une structure à 5 faces forment une installation évoquant à la fois le célèbre Rubik’s Cube et les aplats de couleurs de Piet Mondrian. Relevant d’une démarche artisanale, c’est en bricolant les câbles VGA que le duo d’artistes teinte chaque face en modifiant le signal colorimétrique. A la manière d’un vitrail, le cube génère une lumière diffuse qui vient irradier les surfaces et les objets alentour. Projet soutenu par Emmaüs Montpellier.

Pyera est une création acoustique et visuelle inspirée des tapets savoyards, ces ardoises accrochées aux arbres fruitiers qu’un petit caillou vient frapper au gré du vent. L’instrument créé possède 12 notes qui ont été récoltées et classées par qualité de résonance. Les pierres ont l’accord que la nature leur a donné, sans aucune retouche. Disposées en cercle, elles forment un foyer autour duquel on trouve naturellement sa place, comme une veillée d’un autre temps.