Arts numériques indisciplinés

DN[A] 2022

DN[A]

Festival d’arts numériques

Depuis 2018, DN[A] transforme le temps de deux à quatre jours le quartier Saint-Laurent en un festival consacré aux cultures numériques. Il devient alors le lieu de la rencontre entre numérique et patrimoine, artistes et territoire, oeuvres et publics.

Pour cette 4ème édition, ce sont 17 œuvres qui s’étendront le long d’un parcours de 600m et 50m de dénivelé. Chacun·e des artistes sera présent·e aux côtés de ses œuvres pour vous les présenter et vous accompagner dans leur découverte.

Plongée dans l’obscurité, vidéo-mapping, interactivité, électro-acoustique, hacking, low-tech, court-métrage, 3D, performances, installations immersives… autant de propositions pour vous faire découvrir la diversité des Arts Numériques, tant dans les formes, dans les propos, que les démarches artistiques.

Ce festival est l’occasion pour ARCAN de découvrir et de faire découvrir des artistes et des œuvres, certes, mais aussi des lieux. Cette troisième année de travail au sein du quartier Saint-Laurent est ainsi l’occasion de continuer de s’élever jusqu’au Musée Dauphinois ou bien de s’immiscer à travers quelques interstices prometteurs de belles résonances.

Évènement gratuit

Vendredi 20 mai de 9h à 17h

Samedi 21 et dimanche 22 mai de 10h à 18h

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1
Paris-Roubaix (USA)
Arthur Chiron

Installation interactive avec vélo.

De nombreuses villes de par le monde s’appellent Paris en hommage à la capitale française. L’une d’entre elles — et certainement la plus connue — se trouve aux Etats-Unis dans le nord du Texas. Roubaix a également droit à son homonyme aux Etats-Unis, cette fois-ci dans le Dakota du Sud. Ces deux villes évoqueront pour beaucoup la course cycliste de Paris-Roubaix qui se déroule en France depuis 1896.

Le dispositif présenté ici propose au public de faire l’expérience d’un autre Paris-Roubaix qui aurait lieu cette fois-ci dans les villes homonymes aux Etats-Unis. Ici, il ne s’agit plus véritablement d’une course, mais d’un roadtrip d’environ 1700 kilomètres à travers le Texas, l’Oklahoma, le Kansas, le Nebraska et le Dakota du Sud.

Le vélo, connecté à une vue satellite sur l’écran lui faisant face, simule la progression du cycliste à travers les paysages américains, en attendant qu’un téméraire s’y aventure véritablement.

Musée Dauphinois > Chapelle

Photographie de Paris-Roubaix

Copyright photo : Milopix.

À propos d’Arthur Chiron

Arthur Chiron est né en 1987. Il vit et travaille entre Nantes (44) et Angers (49). Entre 2005 et 2008, il étudie le dessin d’architecture, qu’il exerce ensuite en agence pendant deux ans.

Fin 2009, il intègre l’Ecole des Arts et du Design TALM à Angers, d’où il obtient ses DNAP et DNSEP en 2013 et 2015. A l’issue de son cursus, et au démarrage de son activité artistique, il est recruté dans ce même établissement en tant que FabManager jusqu’en 2017.

Aujourd’hui, il partage son temps entre sa pratique artistique personnelle et un travail de CAO/DAO aux service d’autres artistes. Son travail a notamment été exposé à Paris, Nantes, Angers, Poitiers, Roubaix, Grenoble, etc.


2
15.2 kilomètres
Clément Demonsant

Installation sonore pour vélo augmenté, lumière et électronique.

Conception, réalisation et création sonore : Clément Demonsant
Création lumière : Lénaïc Pujol

Le vélo, tout comme le train, a toujours inspiré des sensations fortes de liberté, d’évasion, de voyages, de vacances. Toutes les images poétiques nées de ces sensations prennent racines dans notre enfance : le vélo est en réalité un souvenir collectif que chacun de nous a en soi. A chacun sa vision, ses représentations, ses expériences de la « petite reine » : le Tour de France, la machine comme prolongation du corps, l’urbanisme, la modernité, l’émancipation des femmes, ainsi que plus récemment l’écologie et la décroissance. Le vélo, ou plus spécifiquement la roue, évoque également des conceptions plus abstraites comme la rotation, la vitesse, l’énergie.

Musée Dauphinois > Choeur des religieuses

Photographie de 15.2km

À propos de Clément Demonsant

Clément Demonsant est un artiste aux multiples facettes. A la fois compositeur de musique acousmatique et créateur d’installations sonores, il est également DJ et producteur de musique électronique sous l’alias Ektoplast. Il a étudié pendant de nombreuses années la composition électroacoustique au CRR de Toulouse, à la Hochschule für Musik et à la Bauhaus-Universität de Weimar ainsi qu’au CNSMD de Lyon où il termine actuellement ses études.


3
Myosotis
Clément Demonsant

Jusqu’à samedi uniquement

Installation sonore bucolique.

“ En ce temps-là, les oreilles des hommes entendaient des sons dont nulle science ou magie ne retrouvera jamais l’angélique pureté. ”
Hermann Hesse, Le Jeu des perles de verre

Myosotis propose une expérience intime et sensible du réel. C’est une invitation à écouter les sons qui nous entourent, provenant des haut-parleurs mais aussi de notre environnement immédiat. C’est alors une incitation à écouter le monde autrement, pleinement, avec notre corps et notre conscience.

C’est en même temps une expérience de l’espace par le son et du son par l’espace. Vous y entendrez mes propres interprétations et représentations d’un monde sonore utopique, offrant une forme de paysage sonore primitif.
Et si une dense polyphonie de sons infiniment petits nous projetait un soir d’été parmi le chant des grillons. Ou de faibles résonances dans les échos lointains des cloches d’un village.

Musée Dauphinois > Jardin

Photographie d’un haut-parleur de Myosotis

À propos de Clément Demonsant

Clément Demonsant est un artiste aux multiples facettes. A la fois compositeur de musique acousmatique et créateur d’installations sonores, il est également DJ et producteur de musique électronique sous l’alias Ektoplast. Il a étudié pendant de nombreuses années la composition électroacoustique au CRR de Toulouse, à la Hochschule für Musik et à la Bauhaus-Universität de Weimar ainsi qu’au CNSMD de Lyon où il termine actuellement ses études.


4
Echeverias
Konrad Kaniuk

Déplacé du Jardin des Cairns

Machine botanique autonome.

Echeverias est une machine de pluie pour l’espace public. À travers l’activation par les passants, des pompes se mettent en marche. Il pleut, les gouttes tombent contre les vitres ; déperlent, remplissent un bac et forment par capillarité des gouttelettes qui se frayent leurs chemins dans un espace inférieur. Les echeverias, coulées dans du béton, sont protégées de la pluie. Une fois par jour, leur plaque protectrice se lève afin qu’elles puissent être arrosées.

Devant l’entrée du musée d’archéologie, dans la rue Saint Laurent

Photographie de Echeverias

À propos de Konrad Kaniuk

Konrad Kaniuk est né en 1988 en Pologne et a grandi en Allemagne et vit désormais à Lyon.

Il est metteur en scène, scénographe, constructeur et danseur. Après son master à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, il enseigne pendant 3 ans dans le cadre de sa thèse à l’ENS de Lyon et à l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne pour quitter finalement l’estrade pour la scène. Au cours des années s’ajoutent au stylo et la pensée, la perceuse et la baguette de soudure, s’ensuit enfin l’Arduino. Depuis 2016, il a rejoint en tant que danseur la compagnie Arrangement Provisoire – Jordi Gali. Il fonde l’association Korowod en 2015. Echeverias est sa première installation numérique.


5
Papilio Invisibilis
Alex Bourgeois

Exploration observatrice entomologique.

A la croisée de la Science et de la Poésie, les travaux du professeur Timoléon Deverne nous emmènent à la découverte de phénomènes extraordinaires. Originaire des années 1900, il n’a pas vu le temps passer, absorbé qu’il était par ses recherches qu’il poursuit encore de nos jours. Papilio Invisiblis retrace l’une de ses découvertes majeures : l’origine de la Lumière.

Ainsi, au milieu des plantes et face à son cabinet de travail d’époque, vous allez pouvoir manipuler un instrument scientifique étrange : l’Infinitoscope. Avec cet outil, des choses invisibles à nos yeux d’humains vont se révéler au grand jour et lever le voile sur un mystère qui a obnubilé le professeur pendant des mois : pourquoi y a-t-il de la lumière dans une ampoule ?

Union de Quartier (103 rue Saint Laurent)

Photographie de Papilio Invisibilis

À propos d’Alex Bourgeois

“Passionné par la science-fiction, je rêve de faire entrer sa magie dans notre monde. Je souhaite partager ma curiosité et mon émerveillement en créant des manifestations tangibles de phénomènes imaginaires. Pour cela, j’utilise des technologies modernes que j’intègre dans un univers où elles n’ont pas leur place. Ainsi, j’accorde une grande importance à l’utilisation d’objets anciens et familiers, qui apportent une réelle chaleur à la froideur du numérique.”


6
Manière Noire
Mathilde Reynaud

Duo de vidéos autour de l’obscurité.

Vidéo 1080p, couleur, 6 min et 2 min 26, impression 3D, écran, Raspberry Zero, médium, métal.

Manière noire est une installation composée de deux vidéos qui se constituent au travers d’une approche entre le documentaire et la science-fiction autour d’êtres liminaires, de végétaux, dont l’existence s’oriente en fonction de la lueur de la lune. Créatures étranges, dont les transformations, les mutations corporelles fluides et souterraines entretiennent des relations singulières avec l’obscurité.

Le papillon de nuit, être incertain et étrange, poursuit son existence entre les seuils des surfaces. Son corps se meut au fur et à mesure de ses glissements, suscités par les rayons de la lune, aussi appelés orientation transversale. Son évolution crée des porosités à travers les nappes des étendues synthétiques qu’il traverse. Tandis qu’il devient cet être qui pourrait générer une disposition propice à l’apparition du ma (notion japonaise de l’intervalle espace-temps), des plantes oscillent au gré d’une lumière diaphane qui plonge leur reflet synthétique sur l’étendue noire d’une pellicule d’eau.

Résidence Autonomie (56 rue Saint Laurent)

Photographie de Manière Noire

À proposde Mathilde Reynaud

Mathilde Reynaud, née en 1994, vit et travaille à Lyon (Rhône). Elle suit des études à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne où elle obtient en 2019 le DNSEP option Médias. Dans une démarche questionnant l’image de synthèse 3D, elle poursuit son travail avec un Diplôme supérieur de recherches en art au sein de l’Unité Numérique de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Elle prend part à diverses expositions autour de projets numériques, notamment en Corée du Sud, à Séoul et en France à Saint-Étienne, Lyon, Grenoble.


7
UFO
Mathilde Reynaud

Vidéo évolutive métamorphique.

Programme Processing, logiciel Blender, Zotac, écrans, plexiglas.

La sonde spatiale est un outil qui peuple nos imaginaires de voyages spatiaux. Grâce à ma collaboration avec l’ingénieur Jacques-Daniel Pillon et le designer Damien Baïs, j’ai pu utiliser un système combinant un programme Processing qui envoie des instructions de déplacement et d’orientation, sous la forme de signaux OSC, à un objet présent au sein du logiciel d’image de synthèse 3D, Blender.

Au cours de leurs traversées infinies, des figures étranges errent au sein de leur espace temps virtuel. Durant leurs translations, le logiciel restructure, réarrange, fait muter ces formes qui le traversent, vers un devenir xénomorphe. Il les entraine dans une transformation de leur aspect qui va s’achever par l’assimilation totale de leur existence dans l’espace temps du logiciel. Le logiciel transforme l’eikos des choses qui transite au sein de son écosystème liminaire et les emmène par-delà un nouvel horizon, un horizon des métamorphoses.

Résidence Autonomie (56 rue Saint Laurent)

Photographie de UFO

À proposde Mathilde Reynaud

Mathilde Reynaud, née en 1994, vit et travaille à Lyon (Rhône). Elle suit des études à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne où elle obtient en 2019 le DNSEP option Médias. Dans une démarche questionnant l’image de synthèse 3D, elle poursuit son travail avec un Diplôme supérieur de recherches en art au sein de l’Unité Numérique de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Elle prend part à diverses expositions autour de projets numériques, notamment en Corée du Sud, à Séoul et en France à Saint-Étienne, Lyon, Grenoble.


8
Contre Nature
Jérémy Griffaud

Projection vidéo immersive et forestière psychédélique.

Une installation vidéo envoûtante qui nous plonge au cœur d’espaces forestiers psychédéliques luxuriants, hypnotiques où des végétaux mutants, inquiétants, hybrides armés, organisent la résistance des écosystèmes. Ils guettent, patrouillent en attendant l’invasion imminente de l’hyper-pollution issue de la surexploitation violente des ressources de leur planète.
La confrontation semble inévitable.

Cet espace immersif, dessiné abrite des créatures apparentées tantôt à des végétaux,tantôt à des animaux. Il met en scène une faune et une flore assez particulières puisque chaque spécimen arbore des artifices humains liés tantôt à l’apparence de soi mais aussi à la guerre.

La scénographie fait appel à l’esthétique du survivalisme. De grands filets camouflages sont dispersés dans l’espace et par dessus la tente aux motifs camouflage. Des vidéoprojecteurs diffusent un film large de 14 mètres en mapping-vidéo, étalé sur un triptyque d’écrans juxtaposés. Cet écran a été conçu pour être monté et démonté comme une tente.

Le Silo (4 impasse du Four)

Photographie de Contre Nature

À propos de Jérémy Griffaud

Jérémy Griffaud est un jeune artiste basé entre Nice et Nantes. Il réalise des courts-métrages à partir d’aquarelles qu’il numérise et anime. Ses oeuvres sont aussi déclinées en installations vidéo, dont certaines sont immersives. Ses films ont été projetés plus d’une centaine de fois dans 30 pays.

Ses travaux interrogent les problématiques de notre temps, ils mettent en parallèle la préservation de la bio-diversité et la mise en scène bodybuildée de soi comme dans les créations Contre-Nature et Landstrength. Ses films d’animations sont envoûtants, hypnotiques mettant en scènes des «personnages»


9
Khlorotrope
Arthur Baude

Machine à brume et lasers.

Khlorotrope est un hommage minimaliste aux premières machines optiques comme les phénakistiscopes et autres zootropes qui utilisaient le mouvement rotatif et la persistance rétinienne pour créer une illusion d’animation.

Ici, une lumière créée par des lasers en rotation rencontre un nuage de brume d’eau.
La structure de la brume est alors dévoilée, à demi figée dans son expansion, elle se transforme en animation abstraite qui oscille entre une calligraphie nébuleuse et un paysage fantomatique. La quantité de brume diffusée, la vitesse de rotation des lasers, et leur fréquence de clignotement permettent de créer de multiples variations dans cet univers chimérique.

Si la machine peut fonctionner seule, elle prend tout son sens quand elle est utilisée par un « joueur de Khlorotrope » qui manie les différentes commandes pour se fondre dans l’environnement d’exposition ou accompagner un musicien.
La machine devient alors un véritable instrument de lumière.

Le Café des Arts (36 rue Saint Laurent)

Photographie de Khlorotrope

À propos d’Arthur Baude

Arthur Baude est passionné par l’image sous toutes ses formes. Il utilise différentes techniques pour concevoir et fabriquer des machines et installations poétiques qui n’auraient pas lieu d’être dans un environnement industriel.

Ses travaux s’articulent autour de deux thèmes principaux :
la création de micro univers qui occupent l’espace par la lumière et la création de machines sensibles. Particulièrement intéressé par les possibilités qu’offrent les différents systèmes de projection lumineuse, il cherche à détourner leurs usages, trouver de nouvelles manières de fixer l’image sur des supports intangibles.


10
A Reassuring Elsewhere
Malo Lacroix

Projection audio-vidéo en mutation.

Fruit de la rencontre entre l’artiste visuel Malo lacroix et le compositeur Philippe Petit, le projet «A Reassuring Elsewhere» vise à développer le dialogue entre la plasticité du film et l’usage des outils sonores en mettant en scène des paysages et matières questionnant la réalité. Pensé comme un langage propre, l’intention consiste à développer un vocabulaire de forme faisant écho au thème de la mutation et du changement liés au passage du monde réel au monde numérique.

Le thème de la mutation menant vers un ailleurs, supposé rassurant fait écho à la tendance artistique qui consiste à matérialiser des univers fictifs mais aux accents réels et sublimés. Ces univers rassemblent paysages qui ne disent pas leurs noms, des objets aux intentions loufoques ou ambigus et des formes à la plasticité variable. Ce projet de collaboration vise à rassembler les deux artistes dans l’idée de développer plusieurs formes que sont le film, l’installation le spectacle, ressources physiques et numériques, etc.

Galerie l’Étranger (4 Rue André Chevallier)

Photographie de A Reassuring Elsewhere

À propos de Malo Lacroix

Malo Lacroix, né à Cayenne en Guyane Française est un artiste visuel dont le travail concerne la création audio visuelle scénographie et le film avec un intérêt prononcé pour les nouvelles formes de récit et une imagerie au frontière du réel où se conjuguent artefact technologique, musique électronique et arts numériques.


11
Racines du Son
Alexandre Lévy

Composition sonore diffusée par conduction osseuse avec le dispositif Losonnante.

Frappé par la ressemblance entre la stratigraphie du musée et une partition, Alexandre Lévy extrait de ces strates de sonorités qu’il complète avec des sons du réel : ceux des gestes rythmés et méthodiques des archéologues en pleine fouille.
En composant à partir des strates du site et donc de ces différentes époques, Alexandre Lévy nous plonge au cœur même du site et nous propose un véritable retour aux racines de Saint-Laurent. Une carte postale musicale des lieux.

Grâce à la Losonnante, cette pièce est diffusée par les os de l’auditrice ou auditeur, en référence aux plus de 1500 sépultures découvertes sur le site.

Musée Archéologique Saint-Laurent > Crypte

Photographie de la Losonnante

À propos d’Alexandre Lévy

Né le 19 novembre 1971, il étudie au Conservatoire de Paris, notamment dans les classes d’écriture et d’orchestration de Michèle Reverdy et Edith Lejet, ainsi qu’au Conservatoire de Boulogne dans la classe d’électro-acoustique de Michel Zbar.

En 2003, il crée sa propre compagnie, aKousthéa, entouré d’une équipe pluridisciplinaire favorisant un croisement des écritures et un échange concret entre l’œuvre et le public. Entre art numérique, interactivité et musique contemporaine, il investit la poésie des espaces, extérieurs et intérieurs, du jardin à la friche.


12
L'arbre à frôler
Alexandre Lévy

Arbre augmenté sonore.

Plus qu’une installation, l’Arbre à frôler est une invitation à traverser un dispositif immersif constitué de lianes végétales et interactives, conçues comme des extensions de l’environnement naturel qui les entourent.
Tous ces sons ont été composés à partir d’enregistrements issus de l’environnement direct des installations : paysages sonores naturels, végétaux, mais aussi urbains, friches, etc.

Musée Archéologique Saint-Laurent > Jardin

Photographie de l’arbre à frôler

À propos d’Alexandre Lévy

Né le 19 novembre 1971, il étudie au Conservatoire de Paris, notamment dans les classes d’écriture et d’orchestration de Michèle Reverdy et Edith Lejet, ainsi qu’au Conservatoire de Boulogne dans la classe d’électro-acoustique de Michel Zbar.

En 2003, il crée sa propre compagnie, aKousthéa, entouré d’une équipe pluridisciplinaire favorisant un croisement des écritures et un échange concret entre l’œuvre et le public. Entre art numérique, interactivité et musique contemporaine, il investit la poésie des espaces, extérieurs et intérieurs, du jardin à la friche.


13
Homonculus Paysage
Arnaud Chevalier

Carte animée réalisée avec le Collège les Saules.

Les cartes ont commencé par êtres subjectives avant d’être scientifique. Elles permettaient de donner une certaine idée d’un espace et de ce que l’on va y trouver, mélangeant fiction, sensation et réalité. Dernièrement les cartes ont pris une dimension géographique afin de permettre aux gens de s’orienter avec l’objectif de les rendre indiscutables. Mais la sensation d’un espace est avant tout lié aux perceptions de celui ou celle qui le parcours, pour qui les cartes ne représentent qu’une part mineure de la réalité. En partant de ce manque on pourrait mener une enquête. En prenant le quartier qui entoure le collège Les Saules d’Eybens qu’on pourrait essayer de filmer, dessiner, enregistrer comme s’il était un corps, un Homonculus. Cette enquête serait menée par une vingtaine d’élèves de sixième et accompagné d’enseignant·es. Elle permettrait la production d’une cartographie à taille humaine qui décrive cet espace poétiquement.

Maison pour Tous (Place Saint-Laurent)

Photographie de Homonculus

À propos d’Arnaud Chevalier

Arnaud Chevalier se tient au carrefour du vivant et de l’espace, scénographe, accompagnant technique ou dramaturgique, conciliant ses aspirations dans la recherche d’une écriture topographique à destination du vivant. Il a cofondé la compagnie L’instant Mobile où il a créé avec des collaborateur·rices l’installation Mécanique Panorama, les performances Bandit Manchot, TEPUCO et les laboratoires LaboMobile. En 2022 il devient artiste associé au théâtre l’Hexagone.


14
Mobigrammes
Gaël Tissot

Textes poétiques à manipuler.

Sur le modèle des calligrammes du début du XXème siècle, les Mobigrammes sont des calligraphies que l’utilisateur peut animer grâce à un support tactile. Le sens des textes poétiques, écrits spécifiquement pour le projet, entre en résonance avec les transformations graphiques : glissements, multiplications, disparitions, dédoublements…

L’installation consiste en trois présentoirs en bois recevant chacun une tablette numérique, dispositif rappelant le livre papier (format, typographie, mode de présentation, etc.). Il s’agit alors d’explorer une relation nouvelle à l’objet livre : en lui ajoutant une dimension temporelle, comment percevons-nous notre rapport à la lecture ?

La Casemate (Place Saint-Laurent)

Photographie de Mobigrammes

À propos de Gaël Tissot

Gaël Tissot a découvert la musique par l’étude du piano, avant de suivre les cours de composition du conservatoire de Toulouse et du conservatoire supérieur de Lyon. Son travail musical s’inscrit au cœur d’un monde d’expérimentation numérique, autour de l’idée de détournement créatif. Il a été accueilli en résidence dans divers lieux consacrés aux arts numériques (Château Ephémère, Université de Grenoble, Bel Ordinaire, etc.)


15
Les boîtes qui chantent
Antoine Costes

Objets vivants.

L’âme d’un camembert pèse-t-elle plus lourd qu’un servomoteur ? Une boîte de médicament peut-elle prendre conscience de son talent artistique ? Les paquets de cigarettes se préoccupent-ils de notre mort prochaine ?
Autant de questions fascinantes posées par cette collection de boîtes loufoques, mystérieusement douées de parole. Ces objets du quotidien d’habitude sans intérêt, soudainement éloquents et égocentriques, font décidément tout ce qu’ils peuvent pour attirer notre attention. Ne leur manquait-il vraiment que la parole ?

La Casemate (Place Saint-Laurent)

Photographie de boîtes qui chantent

À propos d’Antoine Costes

Entre robotique et magie, Antoine Costes invente des dispositifs où la technologie s’efface tout en étant au cœur de l’action. En donnant malicieusement une voix à des objets du quotidien, il joue avec nos sens et provoque notre crédulité. Mordu de sciences cognitives comme de prototypage électronique, il crée au gré des collaborations artistiques des robots de spectacle et des installations interactives. Il est également chercheur en réalité virtuelle, spécialiste des illusions tactiles et des illusions de mouvement.


16
La rose des vents (annulé)
Henri Aribert-Desjardins

Annulé

Structure boisée vivante.

« Sur mon chemin j’avancerai, guidé par cette boussole en mouvement ». Chaque homme doit inventer son chemin. Sur ce chemin, chaque direction est une potentialité différente. Qu’il faille la suivre ou s’en écarter, c’est une voie vers d’autres opportunités dont la succession fait la trace de notre vécu et oriente notre avenir. La respiration des roses des vents est une exposition d’opportunités, exposant aux visiteurs des directions changeantes par leur nature.

La Casemate (Place Saint-Laurent)

Photographie de la rose des vents

À propos de Henri Ariber-Desjardins

Après mes études d’ingénieur à Grenoble spécialisé en traitement du signal (électronique et informatique), j’élargis mon champ de connaissances et d’action par un second master en Art, Science et Technologie, me permettant alors de créer des œuvres mêlant scénographie et projection digitale.
Mais un volte-face se produit et dans l’orchestre, je rejoins la famille des bois par la charpente début 2019.
Poussé par mes choix culturels, je crée à Nantes l’atelier : Chanfrein, concevant et fabricant les solutions techniques des projets les plus fous des créatifs, designers, scénographe ou architecte.

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